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samedi 15 mai 2010

Arduinna



Déesse des temps anciens de ma région d'origine, les Ardennes et ses magnifiques forêts.

Un musicien lui a aussi rendu hommage par sa musique. Voir le lien "Arduinna" dans Musique en bas à droite de la présentation du blog.

Celtes


Ils étaient de féroces guerriers se croyant immortels devant la mort du corps, et qui se lançaient à corps perdu dans la bataille en rugissant le noms des dieux. Les prêtres et prêtresses chantaient la bénédiction des dieux et déesses pendant que les hommes tuaient et mourraient au combat. Leurs adversaires prenaient souvent peur devant ces guerriers aux yeux bleu d’azur et à la chevelure d’or qui couraient nus vers eux en rugissant comme des fauves. Seul un peuple aussi militaire et sans cœur que les Romains put venir à bout des Celtes. Peuple chaotique et instinctif mais qui possédait une intuition divine les Celtes hantent encore nos esprits et nos mythes.

Le Celte ne veut pas entendre parler de discipline ni d’autre chose si cela ne porte pas la marque des dieux. Leur société, l’organisation familiale et religieuse étaient calquées sur le modèle trinitaire des divinités. On dit de leur peuple qu’ils étaient barbares et sales alors que c’est de eux que provient l’invention du savon. On dit qu’ils étaient païens et polythéistes alors que leurs druides enseignaient que Dieu est unique et inconnaissable, pour cela ils ne le nommaient jamais puisqu’Il se trouvait au-delà des mots et du langage humain. Ils avaient certes établis un culte en rapport avec les esprit de la Nature, et cela entretenait entre elle et l’homme une relation et un respect aujourd’hui perdu. A chaque grand changement saisonnier ils fêtaient le retour ou le départ des énergies créatrices de la terre. Aucun peuple n’a su aussi bien porter une telle considération et un tel respect envers sa terre que les Celtes. Aucun peuple n’aurait eut le droit de mourir aussi bêtement face aux Romains parce que dans la bataille, trop serrés les uns contre les autres, les épées des uns étaient plus courtes et plus maniables que celles des autres.

Quant ils arrivèrent à Delphes ils rirent de mépris au nez des Grecques dont les dieux étaient représentés avec forme humaine. Quant on demanda aux plus grands philosophes et religieux de ce peuple idolâtre d’où ils avaient obtenu la connaissance des mystères qu’ils enseignaient et bien, c’est de « chez les druides » répondaient ils. Aucun image d’un dieu celtique ne fut gravée ni taillée avant la colonisation romaine. Comment une force divine peut elle être représentée si elle n’en possède pas ? Au diable les symboles, adorons les dieux eux même et non pas avec des statues de pierre sans vie !
Ils ne possédaient certes pas d’écriture mais cela uniquement parce que écrire c’était pour eux comme rendre la chose immobile et morte. Les druides, bardes et ovates apprenaient toute leur doctrine par cœur, l’apprentissage des futurs druides durait 20 ans pendant lesquels ils devaient tout apprendre et tout connaître sur le bout de la langue. C’est parce que l’on ne possède aucun testament écrit de par eux même sur leurs mœurs que l’on a longtemps dit qu’ils devaient être ignorants et uniquement bon à la beuverie et à la guerre. Le seul hommage que l’on pourrait accorder aux Romains ce serait d’avoir écrit leur mode de vie religieux sur papier, et encore ils voulaient à tout pris donner aux noms des dieux celtiques les noms de leurs propres dieux. Taranis devient Mars et Bélisima devient Vénus. La Gaule devient romaine et les cultes ne s’entretiennent plus au cœur des forêts mais dans de tristes temples de pierre.

On ne peut pas apprendre la philosophie et la religion celtique dans les livres ni même entre quatre murs. Il faut la vivre au cœur des forêts, avec ses arbres et ses esprits que l’on nomme fées, elfes et lutins. Il faut s’imprégner des odeurs boisées, sentir l’écorce des troncs d’arbre et l’énergie qui s’en dégage, méditer longtemps sur les pierres, écouter le vent qui apporte aux oreilles les chants des dieux et des déesses. L’esprit celtique réside dans le mouvement produit par la force créatrice de l’être inconnaissable qui régit l’univers, en témoignent les spirales, les triskèles et les svastikas, symboles chers aux néo-païens. Mais pour comprendre cet état d’esprit qui anime le Celtes il faut aussi prendre conscience que notre terre est bien vivante et que son corps est animé d’une conscience comme celle qui anime notre corps. Pour le Celtes la terre et l’homme sont identiques, la terre porte son enfant et le nourrit de ses offrandes sans cesses renouvelées au printemps. La diversité des fruits de la terre sont autant de mains qui sortent de la terre pour offrir à l’homme se dont il a besoin pour se nourrir et se soigner. Les druides enseignaient que chaque pierre, plante et animal est une leçon pour l’homme, chacun symbolise une partie du divin mais aussi une qualité que l’homme se doit de posséder s’il veut être l’égal des dieux. Et c’est à cela que tend l’âme celtique, à devenir l’égal des dieux et non pas à courber l’échine devant leur puissance. Pour être l’égal des dieux il faut d’abord vaincre le dragon, symbole des passions instinctives et destructrices, puis trouver le trésor caché au fond de la grotte, trouver le dieu intérieur au fond de soi après s’être purifié. Alors l’homme dieu devient le héros qui lutte contre les injustices de ce monde, il est invisible et porte la marque des dieux, une chevelure couleur or. C’est pour cela que les Celtes se teignaient les cheveux en blond. Plus tard lorsqu’il est avancé en âge, et que son corps ne lui permet d’être aussi vigoureux que lorsqu’il était jeune et fort, le héros part vivre seul au cœur de la forêt ou au sommet de la montagne où en attendant patiemment la mort de son corps de chair son esprit converse avec les dieux et les déesses du Sid, le lieu où vivent les bienheureux héros et druides qui ont sacrifié leur vie au nom de la justice et de l’adoration des dieux.

Que les dieux et les déesses résident en maître au sein de mon cœur.

Au nom de l’Inconnaissable !

vendredi 14 mai 2010

L'oubli


En ces temps obscurs
Alors que tout se meurt

La fierté d'un peuple
La fierté des hommes

Je me lasse de la vie

La sacré est profané
Les faunes ne dansent plus

Les fumées noires des usines
Les machines de guerre infernales

Guident les pas des hommes

Nous avons oublié

Nous avons oublié les temps dorés où nous pouvions souffler des mots magiques aux oreilles de nos soeurs
Et par de doux baisers nous allonger dans une herbe fraîche tel un lit de fleurs
Et donner grâce à notre terre

Au nom du chêne et de nos êtres essentiels

mardi 11 mai 2010

Le dit de Sophia, la Déesse


Vous tous que l’amour semble avoir oublié.
Cherchez le divin baiser au-delà de votre sépulcre.

Il n’y a pas de fin en soi.
La mort est éternelle, elle est la vie elle-même.

Attendez patiemment que le vent vous réduise en poussière.
A ce jour vous serez pure conscience, libérée des entraves du temps.

En attendant, sachez que la colère du ciel est méritoire
Car elle remet en place les désordres de la tête et du cœur.

En attendant ce jour chantez ensemble comme souffle le vent.
Acclamez de vos joies les contours du soleil.
Lui qui se manifeste en ce jour glorieux de sa victoire sur les ténèbres et la nuit !

Voyez ! Le squelette de l’hiver est enfin renchaîrit de ses opulentes offrandes.
Acclamons encore les contours de l’astre éternel !

La lumière réchauffe nos chairs et nos cœurs.
Acclamons sans fin le retour de celui qui brille au sein du ciel !

L’hiver nous rappelle que toute chose soumise au mouvement et au temps se doit de mourir pour renaître.
A toi o soleil nous chantons ton retour, toi qui nous rappelle que toute chose soumise au mouvement revient forcement à la vie, car elle seule est éternelle au sein des corps.

Le dit du Dieu


Je suis le feu issu du feu
La volonté issue de la conscience.
Mon char est colossal
Et ceux qui le tirent sont de majestueux chevaux
Élégants et musclés en longueur.
Ils peuvent parcourir le tour de la sphère sans que je bouge du centre
Car de moi seul émanent les cercles célestes.
De moi seul provient la lumière de l’Être.

Observe maintenant l’égaiement des femmes :
Les multiples artifices qui leur permettent de se rattacher
A ce qui est brillant et beau, palpable et portable.

Elle
La tienne
Porte une robe sale, une coiffure faite de nœuds
Le teint blafard, les yeux cernés,
Et un grain de folie
Active son corps maigre et blanc aux lueurs des feux de l’extase.

Sa chair est blanche, salie par la boue.
Elle court entre les arbres à la poursuite
Du voleur d’âme.

Tu n’aimera qu’une seule femme
Elle se nommera Sophia.
Nue devant les dieux elle détruira tes empires éphémères,
D’où s’écoulera lentement le sang du Tout.

lundi 10 mai 2010

L'âme de la lune



Observant le ciel et ses luinaires par une nuit fraîche et autômnal, je vis que les nuages fantomatiques se dissolvaient lentement, laisssant peu à peu apparaître derrières eux une lumière diaphane।

C'était une onde subtil et argentée. Agréable à la vue et venant se refléter sur les larges troncs des arbres.Comme mon coeur désirait ardemment la rejoindre et y fondre mon âme afin d'y gagner un peu de repos !

M'élevant par une prière intérieure je lui dédiais un chant ancien et profond venu des âges ancestraux où les hommes vibraient encore d'amour pour elle. Mon corps semblait léger et je pris alors essor vers le ciel.



L'étendue infinie telle une nuit éternelle ma happait et j'aurais voulu y trouver ma demeure pour l'éternité.



Comme fut loin de moi le monde des hommes et ses incessantes querelles.



M'élançant vers l'éclat argenté de la lune les nuages se dissolvèrent et là, face à moi se dévoila la sombre gloire de l'astre révé.



Un cercle parfait contenant une essence lumineuse et radieuse s'offrait à mon âme perdu dans l'éclat argenté de l'astre lunaire.
Je me sentais alors comme parcouru par une onde subtile et fraîche, telle une énergie parcourant mon corps.



Puis je redescendis vers la terre pour regagner le triste monde des hommes. Eperdu et triste de ne plus la revoir.



Je me posais alors tranquillement contre le troncs d'un arbre et observais que la nuit berçait chaque parcelle de vie de sa cape noire et profonde tel un manteau enveloppant chaque être de sa volupté, ou tel une femme enveloppant de sa robe les étoiles et posant son regard redempteur sur la Terre.

Partir


Ce soir je pars mes amis

Je me sens aspiré par cette plainte sans voix venue du silence.

Ce soir je regarde la nuit.
Vers un autre pays

Ce soir je pars vers une contrée beaucoup plus obscure que notre vieille Terre
Les nuages y sont eternellement sombres
Des ombres veillent sur nous
Nous observant derrière leur yeux pleurant et tombant comme des fleurs fanées

Plus dur que la pierre, sans fraîcheur ni rosée, mon coeur se durcit mais la nuit me réveille à la vie.
J'entends déjà craqueller un bruit en mon âme éperdue comme une source qui viendrait à naître...

Mais je pars sans regret
Avec un coeur non pas vide mais rempli d'une certitude
Il est temps de partir

La maison au centre de cette contrée est lumineuse
On vous y ouvre la porte laissant passer au fur et à mesure de l'ouverture un peu de lumière
A l'intérieur il y a une forêt
Et les hommes s'y tiennent la main
Pour rêver ensemble par leur souffle lumineux
Pas de baisers ni rien d'autre
Ils s'y donnent tout

Oui il est temps de se bannir pour partir de l'histoire !
Oui il est dans d'ouvrir la porte sur le nuage !
Oui il est temps de partir !

Car aujourd'hui je suis usé par le temps et la vie
Comme un sac de pierre accroché à mon dos
Il me lacère les épaules
Et je ne peux avancer droit à chaque pas

Last Time


It's time to sleep my dear

Close your eyes slowly and don't keep your breath

Don't cross your arms
Don't hang your mind on anything
But let it go with grace
Because you die

Now you're floating in darkness
But it's deep like a coat
Like fathers's hands on a child's head
Like a warm womb
Like death and only death

Ô Great Goddess of the last time
Let me fall in your arm
And save me from pain and glory
Save me from sorrrows and torments

Now kiss me !

Il est temps de dormir mon amour

Ferme doucement les yeux et ne retiens pas ton souffle
Ne recroqueville pas tes bras
N'accroche ton esprit à aucune chose
Mais laisse toi aller avec grâce
Car en cet instant tu expire

Maintenant tu flotte dans les ténèbres
Mais cela est profond et enveloppant dans un grand manteau noir
Comme les mains d'un père sur la tête d'un enfant
Comme le calin d'une mère
Comme la mort, rien que la mort

O Grande Déesse du dernier instant

Laisse moi tomber dans tes bras
Et sauve moi de la peine et de la gloire
Sauve moi de la souffrance et des tourments

Etreints-moi !